Lucien DAUZET
You tube : dauzet lucien danse trad crouzade
Atelier hebdomadaire enseignement danses trad institut Pasteur Paris recherche universitaire sur la cognition.
Février 2019
Samedi 09 février : Bal Trad, initiation à la bourrée d’Auvergne avec Lucien Dauzet, Réau (77)
Avril 2018
Samedi 28 et dimanche 29 avril : Musicalies, Bal Folk et animation musicale des Ateliers Danses de Lucien dauzet, Pierrefitte sur Sauldre (45)
agenda
Catégorie d’Évènement:
centre culturel Aragon Triolet orly (94) le mardi 9 octobre à 19:30 Cours de danses du monde Folk et Trad animés par Lucien DAUZET organisé par Dans’enKdanse Vous avez envie de danser de partager … rejoignez-nous pour des cours de danses du monde Folk et Trad ! Danses collectives de couple rondes chantées scottish mazurka bourrées cercles circassiens etc … Tous niveaux du débutant au confirmé Pas de tenue particulière Auberge espagnole _source : événement [Cours de danses du monde Folk et Trad animés par Lucien DAUZET](https://agendatrad.org/e/23273) publié sur [AgendaTrad](https://agendatrad.org/)_ centre culturel Aragon Triolet orly (94) 1 voie du fer à cheval centre culturel Aragon Triolet 94310 orly France 50 €/an
Centre Social Balzac les activités en mars… A la salle du square de l'horloge (1, allée des Acacias/Vitry) mardis 1, 8 et 15 mars de 19h30 à 22h Lucien Dauzet propose un atelier danse ouvert à tous les niveaux. mardi 22 mars de 19h30 à 22h Stage de danse sur le thème des valses impaires. Contact : lucien.dauzet@gmail.com
Mardis 1er, 8 et 15 décembre de 19h30 à 22h Lucien Dauzet propose un atelier danse ouvert à tous les niveaux. Un buffet avec ce que chacun apportera permettra de partager un moment de convivialité. Contact : dansequivive@gmail.com
Le foyer rural lance un essai d’ateliers de danse traditionnelle dimanche 25 novembre, de 15 à 18 heures, à la salle communale. Lucien Dauzet mènera les cours puis proposera un bal libre avec des guidages si besoin. Une soixantaine de danses régionales françaises (Poitou, Vendée, Auvergne, Bretagne…) et étrangères (Mexique, Italie, Allemagne…) devraient être proposées, à pratiquer en individuel ou en couple. Si l’essai est concluant et que l’activité danse devient régulière, des chorégraphies pourraient être créées avec la collaboration de musiciens et de chanteurs. Gratuit. Renseignements auprès de Lucien Dauzet au 06.83.48.86.93.
Vendredi 22 juin – 18h30 – 22h30
– 19h30 : LA BOLEGADA (Cantal)
Bruno Boscus (flûte irlandaise en bois, whistle, gaita, chant), Robert Schilling (violon,chant)
Mathieu Lepoivre (guitare,trompette), Lucien Dauzet (animation)
Petits arrangements entre amis fous de fest-noz et de bal trad’ Auvergne
2017
« Danses ouvertes » à Fontenay-aux-Roses
Verre à moitié plein : le festival porté par la compagnie Camargo bruisse au croisement heureux de toutes les pratiques de danse. Verre à moitié vide : l'idée pourrait s'y répandre qu'absolument tout se vaut.
On ne se refait pas. On est critique de danse. On distingue, on établit des liens, on puise des références, on voudrait accompagner le travail de l'oeuvre ; ses rebondissements dans la sphère publique. Ce n'est pas qu'on soit animé par une rage morbide de classifier, d'évaluer, de juger. C'est qu'on adore le travail du sens, ici directement sensible. Et que celui-ci s'apprécie à travers un effort d'élucidation. Tout ne se vaut pas. Certes. Mais avant toute chose, c'est que tout n'est pas pareil.
Par exemple, au festival Danses ouvertes, à Fontenay-aux-Roses, on a été très touché par la pièce City Charivari. Vingt-cinq danseurs amateurs y prennent part, guidés par les chorégraphes Laurence Bertagnol et Jean-Christophe Bleton. Une musique de Steve Reich (City Life) joue pour beaucoup dans son unité. Laquelle est complexe ; presque divagante. Totalement ouverte. Les recours y sont assez simples : beaucoup de marches, des tendances à l'éparpillement, des évolutions en nuées. Mais alors des appariements, des retours d'amalgames, des émergences solistes. Sans jamais rien d'appuyé, d'autoritaire. Enfin des actions, qui ne sont pas sans rappeler les tasks (les "tâches") de la post-modern dance.
Lucien Dauzet, menant ses recherches sur la cognition, et passant par les danses bretonnes comme par des prétextes à éveiller des zones émotionnelles laissées en jachère
"City Charivari "- Laurence Bertagnol, Jean-Christophe Bleton © D.R
La philosophie de ce groupe humain est celle de la circulation et de la rencontre, affranchie de tout effet de démonstration. Or, pas une seconde l'oeil s'ennuye, dans un fourmillement d'actions pourtant minimales, voires banales, quotidiennes. Le regard flotte et rebondit lui aussi. Et c'est à chaque fois une présence, une effectivité, une effectuation, qui excitent la curiosité pour la silhouette, l'aura, la manière de s'y prendre, de chaque personne ici impliquée. Tout cela dans une grande diversité d'âges, d'assurance, d'attitudes, de genres, de niveaux (non sans avoir à déplorer la sous-représentation masculine, et une apparente homogénéité de profil socio-ethnique ; comme d'hab).
Ce type de travail avec des amateurs s'intéresse à ces derniers pour ce qu'ils ont de spontanéité, de vérité, qu'un danseur expert n'a plus. C'est une optique. Elle est radicalement différente de ce que fait la Compagnie De l'air dans l'art, à l'université Paris Sud (Saclay), sous la houlette de Ghislaine Tetier. Dans ce cas, l'amateur tend au modèle du danseur expert, avec un rigoureux niveau d'exigeance, permettant un reset de Set and Reset de Trisha Brown (cela venant après le deuxième mouvement de Rosas, d'Anne Teresa de Keersmaecker, le premier des Boleros d'Odile Duboc, ou un bon bout du Sacre de Pina Bausch – rien que ça – ces dernières années).
"City Charivari "- Laurence Bertagnol, Jean-Christophe Bleton © D.R
Les méchants espaces des douches et vestiaires désuets ont été détournés en mini-salles de projection. On y découvre notamment une série de Danses offertes à profusion. Quiconque peut se présenter en action pendant une minute devant une caméra. Cela va d'un instant de Bollywood juvénile à des danses de salon entre papi-mami. L'an prochain on y verra aussi du total impro par critique de passage. Lequel observait donc ces documents filmiques, en se demandant ce qui réunit, en définitive, ces danses de tous qu'évoquent aussi les organisateurs.
Emettons l'hypothèse qu'il s'agisse de danses strictement affranchies de tout souci critique. Des danses hors jugement. Il est alors passionnant d'observer, presque systématiquement, le souffle d'épanouissement qui teinte tous les mouvements ainsi déployés, fussent-ils les plus étroitement codifiés et académiques. Il y aurait, en toute danse, ce mouvement de séparation de soi au monde, mais aussi à soi-même, cette projection, cette sortie du cadre, qui donne des ailes pour un instant.
Assumons cette joie. Mais sachons-la complexe. Profonde. A explorer. Démêler. Wu Zheng, danseur de la compagnie Camargo, va s'en inspirer pour en élaborer sa traduction artistique. On s'en réjouit. Mais, pour ce faire, on aimerait qu'il ne s'en tienne pas à la proclamation : « Je ne suis pas un professionnel », sus-mentionnée. Parce qu'elle est fausse. Et n'éclaire pas.
Gérard Mayen
La dernière édition de Danses ouvertes avait lieu le samedi 4 novembre 2017 au Gymanse du Parc, Fontenay-aux-Roses.
* Le corps dansant est, par ailleurs, le titre d'un ouvrage collectif tout récemment paru aux éditions de L'Harmattan, sous la direction de Dominique Rebaud. Outre son propre texte, il réunit notamment les contributions de Gérard Astor, et Adel Habassi. Le premier réfléchit depuis sa position d'auteur de théâtre. Le second est professeur à l'Université de Tunis, et ménage un pont vers les questions de la danse soulevées dans ce pays. La figure flamboyante du danseur Rochdi Belgasmi y est discutée avec acuité. La parution de cet ouvrage s'inscrit dans le projet partagé Archipel Méditerrannées.
Ce qu'on y voit conviendrait particulièrement à une fête de la danse. Ce n'est pas tant une communauté qui y est réunie – sinon au sens simplement civique. Mais c'est un paysage qui y est animé, de pratiques de danse dans leur diversité d'intentions, de fonctions, de niveaux, de statuts, la plus large possible. On y assiste à des bribes de galas d'école en tutu. On y croise un universitaire,. Aussi bien, on y voit un solo aiguisé, pétri de références, par Tatiana Julien.
Cela se déroule dans un gymnase. Sous une magnifique toile peinte scénique, dont il est l'auteur, Arnaud Sauer et Dominique Rebaud montrent un talent de reconfiguration de cet espace ingrat. Ils y installent un dispositif ingénieux de portiques et de planchers de danse en vaste aire parallélépipédique, ou au contraire resserrée, ou encore en cercle de ronde, sinon en grande diagonale traversante. Sans oublier des projections puisées dans des trésors traditionnels catalans. Tout cela prend la forme d'un caravansérail. Le public y tourne et s'y retourne, comme à l'appel, constamment relancé plusieurs heures durant, des diversités que le festival veut exalter.
Festival "Danses ouvertes" © Pierre Fabris
Les méchants espaces des douches et vestiaires désuets ont été détournés en mini-salles de projection. On y découvre notamment une série de Danses offertes à profusion. Quiconque peut se présenter en action pendant une minute devant une caméra. Cela va d'un instant de Bollywood juvénile à des danses de salon entre papi-mami. L'an prochain on y verra aussi du total impro par critique de passage. Lequel observait donc ces documents filmiques, en se demandant ce qui réunit, en définitive, ces danses de tous qu'évoquent aussi les organisateurs.
Emettons l'hypothèse qu'il s'agisse de danses strictement affranchies de tout souci critique. Des danses hors jugement. Il est alors passionnant d'observer, presque systématiquement, le souffle d'épanouissement qui teinte tous les mouvements ainsi déployés, fussent-ils les plus étroitement codifiés et académiques. Il y aurait, en toute danse, ce mouvement de séparation de soi au monde, mais aussi à soi-même, cette projection, cette sortie du cadre, qui donne des ailes pour un instant.
Assumons cette joie. Mais sachons-la complexe. Profonde. A explorer. Démêler. Wu Zheng, danseur de la compagnie Camargo, va s'en inspirer pour en élaborer sa traduction artistique. On s'en réjouit. Mais, pour ce faire, on aimerait qu'il ne s'en tienne pas à la proclamation : « Je ne suis pas un professionnel », sus-mentionnée. Parce qu'elle est fausse. Et n'éclaire pas.