Des orteils à l’occiput.
Danseur ou pas, pourvu que l’on soit doté d’oreilles en bon état de marche, on ne peut être que séduit par la musique ciselée par ses deux étonnants olibrius qui savent si bien produire la musique que l’on aime, celle qui vous asticote des orteils à l’occiput.
Les rondes se forment, les accrocs du bar opèrent ce naturel mouvement rotatif à 180° pour se tourner vers la scène, quand les gobelets recyclabes ne se vident pas d’un trait pour rejoindre le parquet. En avant, Simone ! On se laisse embobiné, stimulé par l’évidente affinité artisique qui unit Erwann et Mathieu dans une musique généreuse, indéniablement séduisante et efficace. Du coup, on se réjouit de partager le temps d’une danse, cette complicité qui fait fait l’étoffe des grands duos.
C’est une musique diablement dansante et si, précisément, cette musique est celle du Diable, assumons nos penchants et rions de la promesse des enfers où les sarabandes sonnent comme des ridées planétaires. Cette musique est celle des humains éclairés, convertis au fest-noz d’aujourd’hui et d’après-demain.
Hugo Arribart