Une vielle ça va, deux vielles...
Non, la vielle à roue n'est pas la survivance d'un supplice médiéval (trop) bien connu !
Après avoir été l'instrument de Dieu, soutenant de son continuum méditatif les chants des pèlerins de Saint-Jacques, puis l'instrument du Diable, entraînant la plèbe vers des danses et des transes infernales, au son hypnotique de ses bourdons et de sa cadence sauvage, la vielle revient en force dans notre univers sonore actuel, porteuse d'une mémoire enfouie et d'une énergie redoublée.
Quatre mains virtuoses et sensibles pour deux vielles quasiment identiques, signées du luthier toulousain Jacques Grandchamp, qui réinventent la machinerie millénaire précurseuse du synthétiseur et de la guitare électrique, réunissant dans un même tournoiement la jacquerie iconoclaste et le grand chant jubilatoire d'un instrument qui n'a pas fini de nous retourner.
Des compositions originales, nourries au biberon du trad, du médiéval, du jazz, du rock, du classique, du contemporain, entrelardées d'improvisations lumineuses et parfois loufoques, alternent avec des reprises improbables, littéralement passées à la moulinette et ressuscitées dans des habits flambant neufs.