Manu Théron a mis en musique « La Cantilène de Sancta Maria Magdalena » dont la partition a été égarée il y a plus de deux siècles. Cette composition, inspirée des témoignages collectés depuis la fin du XIXème siècle, a permis à ce chant archaïque de renouer avec la dévotion populaire à Madalena, figure intemporelle de la cité phocéenne, en Provence, et de s’affranchir de l’uniformité du dogme catholique qui l’avait un temps proscrit.
Confiée à un chœur de femmes, alors qu’autrefois interprétée par des chanoines de la cathédrale de Marseille, Madalena est une célébration exaltante de la féminité et du plaisir de chanter. Elle s’inscrit dans la dynamique des musiques populaires spirituelles de Méditerranée et s’inspire du zajal arabe. Alternant répétition, scansion et échanges entre chœur et soli, l’adaptation est une ode à la vie, à l’émancipation et aux retrouvailles des plaisirs terrestres et de l’amour divin. |
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