Hootenanny du Bourdon

HOOTENANNY !!
Quasiment intraduisible en français, ce mot désigne une réunion informelle de musiciens interprétant ce que bon leur semble dans des soirées amicales.
D’abord organisée à Paris au milieu des années 1960 par deux natifs des Etats-Unis au centre américain du Bd Raspail, la formule est reprise par Lionel Rocheman qui lui donnera tout son éclat. Ce fut un lieu de rencontre unique où se sont côtoyés des chanteurs, des musiciens, des acteurs et diseurs. On y rencontrait aussi bien Alan Stivell que Pierre Dac ou Claude Lemel. Chacun avait droit à deux chansons, aucun casting, aucune sélection et les prestations étaient.. diverses, mais souvent d’une qualité remarquable. Là se sont rencontrés les musiciens qui allaient fonder le mouvement « folk » en France : Catherine Perrier, John Wright, Jacques Benhaïm, Jean-François Dutertre, Jean-Loup Baly, Alan Stivell, Steve Waring, Roger Mason, Christian Leroi-Gourhan, Youra Marcus… on en oublie, qu’ils nous pardonnent.
Le hootenanny quittera le bd Raspail pour s’installer dans divers lieux à Paris. Mais
pour les premiers acteurs de cette expérience unique rien n’a jamais égalé le
charme du centre américain (aujourd’hui disparu, ayant cédé la place à la Fondation Cartier).
Ce soir encore nous réanimons donc cette tradition dans une formule mixte qui tient tout à la fois du hootenanny avec la diversité de ses prestations et du folk club où les soirées se déclinaient en deux temps ; une première partie de type hootenanny et une seconde où des musiciens invités pouvaient se produire durant une heure. Le concert de ce soir est sans précédent dans l’histoire du « folk » et c’est une joie d’y participer Ce soir, trois générations de musiciens vont jouer et chanter. La première a émergé dans les années soixante. La seconde a continué dix à quinze ans après et la troisième ces dernières années. Pour l’anecdote et le souvenir, à l’entrée nous avons Nicolas Cayla et Christiane Outters qui reprennent l’emploi qu’ils occupèrent Bd Raspail !! Nous aurons également plusieurs « hootenaniens » des premières heures.
Certains ont dit que nous allions « ranimer la flamme ». En fait chez chacun de nous, cette flamme ne s’est jamais éteinte. Alors place à la musique !!