C’est en Italie méridionale et en Bulgarie, pays qu’il sillonne durant plus de quatre ans, que Manu Théron découvre le chant par la fréquentation assidue d’interprètes et de chœurs traditionnels.
La persistance des pratiques culturelles et sociales liées au chant populaire dans ces régions, leurs connexions avec la littérature orale en dialecte, et surtout l’absence dans leurs expressions quotidiennes de toute référence à un folklore institutionnalisé, le persuadent qu’une pratique équivalente aurait une grande portée dans sa ville d’origine et pourrait donner lieu à une réappropriation de repères historiques et culturels qui manquent cruellement à Marseille.
Au sein de nombreux projets (Ve zou via, Madalena, Polifonic System…) ou à la tête du groupe Lo Còr de la Plana qu’il a fondé en 2001, Manu Théron impulse une interprétation à la fois enracinée dans la tradition du chant populaire méditerranéen et nourrie de la pratique contemporaine de la chanson à texte, où la langue et les rythmes s’entremêlent avec force.
Musicien passionné, il met l’originalité de son interprétation au service d’une culture d’Oc renouvelée qu’il s’attache à vivre aussi bien sur la scène que dans ses enseignements.
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