Un soir de 2002, autour d'une table, ils ont noué leur amitié, lié leurs voix et chanté la vie. La Corse. Celle d'avant, bien sûr. D'aujourd'hui, certainement. De toujours, espérons-le.
Avà était né, et réunissait dans la même complicité la maîtrise du chant corse apportée par les plus anciens, et le désir d'y exceller porté par les autres, soutenus par leurs propres cultures musicales, aussi diverses qu'affirmées.
Avà faisait ainsi émerger la promesse d'une fusion et d'un équilibre savamment orchestré entre la reprise de polyphonies anciennes ou de vieux chants toujours présents dans la mémoire collective, et des créations faisant entendre une maîtrise assurée des nuances et des harmonies.
Avà fait aussi émerger la promesse d'introduire dans la musique traditionnelle, à côté des guitares, violons et autres cetere, toute une palette d'instruments empruntés aux musiques du monde, et propres à s'y intégrer en exaltant sans l'altérer l'esprit des origines : cajon, charango, flûtes, saz, zampoña. En plus de dix ans, de concert en récital, ces promesses de continuité et de renouveau, dans la musique corse et dans ses traditions, ont été tenues et soumises à l'épreuve de la scène.
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